Movie Buff#1 : Prometheus
Malheur
à lui [le génie] ! l'impure envie S'acharne sur sa noble vie, semblable
au vautour éternel, et, de son triomphe irritée, punit ce nouveau
Prométhée d'avoir ravi le feu du ciel. Victor Hugo
Hum. Prometheus, comment te dire? Nul. Non vraiment, je ne comprends pas. Ridley Scott a craqué son slip big time, je te le dis. Parce qu'on est bien loin d'Alien. Le film a beau en être un prequel, les deux n'ont rien à voir. On a bien une mini-Ripley (Noomi Rapace, mais qu'est-elle allée faire dans cette galère?) qui se coltine méchant avec la Bestiole dans la seule bonne scène du film. On a aussi un droïde en la personne peroxyd-hallucinée de Michael Fassbender (mais qu'est-il allé faire dans cette galère??). Mais bon paye ta Ripley hystéro qui court partout, se casse la gueule tout le temps et finit par se rouler par terre de malheur. Et paye ton droïde, parfaite réplique de C-3PO avec de la peau et des cheveux. Performance ridicule. Pour que j'écrive ça il faut vraiment que je soit déçue, étant donné l'idolâtrie que je voue à Michael. C'est mon acteur préféré de tout l'Univers et il est doté à mon sens de la sexyness ultime. Ben là, point de sexyness, Fassy m'a laissée de marbre et m'a même fait pouffer lors d'une scène où il n'est plus, disons, entièrement lui-même.
Et puis nan mais les bestioles, elles nous feraient pleurer de rire. On dirait des ersatzs de Paul le Poulpe équipés de vulvo-pénis (contraction de vulve et de pénis, oui). Je sais c'est très bizarre et contradictoire cette histoire, mais je vous assure que quand on voit la bête pour la première fois ça saute aux yeux qu'elle est hermaphrodite.
L'histoire, quand à elle, est archi-éculée.C'est celle des humains qui veulent une réponse aux fameuses questions "Qui suis-je? D'où viens-je? Ai-je un Créateur?". Mais mal, très mal traitée. La réponse est of course "oui, on a des créateurs, c'est trop fou!!!". On le sait dès le début du film, je ne dévoile rien. Grâce à la scène archi-éculée aussi de la découverte de peintures rupestres laissant entendre qu'il y a une vie au-delà de notre chère Terre.
Et les poncifs ne s'arrêtent pas là, loin s'en faut. Il y a la commandante-de-la mission-psycho-rigide-qui-n'aime-pas-les-scientifiques (Charlize Theron, jugulaire-jugulaire), le commanditaire de la mission, j'ai nommé le vieux-milliardaire-en-quête-d'immortalité (Guy Pearce, mais pourquoi le grimmer en vieillard alors qu'il suffisait de prendre un vrai vieux? Ca aurait été moins grotesque), le capitaine du vaisseau baroudeur-roublard-super-patriote (Idris Elba, miaaam, il me donne envie de mater la série british "Luther" tiens), les seconds couteaux latinos-asiatiques-écossais (WTF?) qui ne servent à rien d'autre que de chair à canon.
Ajoutons à cela des Créateurs-qui-ne-sont-pas-ce-qu'on-croyait-qu'ils-étaient et tu as à peu-près tout le film. Saluons tout de même l'idée de les avoir doté d'une silhouette de statue grecque (plutôt très réussie d'ailleurs), ingénieuse référence à la légende de Promethée, ce Titan qui façonna l'homme avec de la glaise et vola ensuite le feu des Dieux pour lui donner vie.
Voilà. Verdict: mate-toi donc un bon vieil Alien pour enlever le goût.
Prometheus de Ridley Scott, avec Noomi Rapace, Michael Fassbender, Charlize Theron, Guy Pearce et Idris Elba
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