Old reflections #2: Le Bonheur des autres
Le bonheur n'est jamais immobile, [le bonheur] c'est le répit dans l'inquiétude.
André Maurois
Le bonheur n'est jamais immobile ; le bonheur c'est le répit dans l'inquiétude.
Le bonheur n'est jamais immobile ; le bonheur c'est le répit dans l'inquiétude.
C'est
fou comme ce qui arrive de bien dans la vie des autres peut parfois
résonner en nous d'une manière singulière et nous procurer aussi du
bonheur. En un sens, cela nous ouvre une perspective.Je lisais ce matin le blog de Typhaine qui a consacré un article à sa "nouvelle vie", à savoir son nouveau job
parisien. Pleine de joie et d'entrain, elle explique à quel point ce
travail tout frais lui donne la pêche, lui permet de se projeter dans
l'avenir en l'envisageant sereinement. Grâce à sa future paie, elle va
pouvoir investir dans du matériel de photographe, histoire de se
rapprocher de son "métier de rêve".
En
attendant, elle touche à tout et expérimente. Elle est ce que j'appelle
"activement patiente". Elle ne perd pas de vue son objectif mais se
donne seulement les moyens de l'atteindre, en raflant au passage tout ce
que la vie a à lui offrir.
Cette attitude m'inspire, parce-que, tout comme Typhaine
récemment, je suis au chômage et c'est "le désespoir". Mon deuxième
rendez-vous à Pôle Emploi est à la fin de la semaine, je ne sais pas
quoi faire de ma vie à l'issue de mes longues études d'anglais. Je
souffre en outre de schizophrénie, maladie qui, au delà de tout ce qu'elle implique comme mal-être et difficultés de vivre au quotidien, m'a déjà fait perdre deux boulots en
l'espace de quelques mois. Bref, je n'ai pas un sou en poche, je me
ronge les sangs, j'ai parfois des envies de sommeil éternel et lors de
mes crises de spleen les plus aigües je gobe mes médocs comme des
Dragibus.
Heureusement,
j'essaie tant bien que mal de m'en sortir: Pôle Emploi donc, parce
qu'il faut bien commencer quelque part. Et là où l'enthousiasme de Typhaine
intervient, c'est que je me dis que peu importe le job que je vais
pouvoir trouver, ça n'engagera pas ma vie entière. Je sais que pour
l'instant il me faut une planque sans aucune responsabilité. Un mi-temps
serait top car je ne suis vraiment pas sûre de pouvoir assurer un
plein-temps. Mais ce qui est plutôt bon signe, c'est que malgré ma peur
panique de la vie professionnelle, j'ai moi aussi un "métier de rêve": traductrice.
Je
suis bilingue et passionnée de littérature. Traduire des bouquins et en
vivre serait pour moi le rêve absolu. Peut-être pourrais-je essayer de
trouver des petits jobs de traduction, traduire tout et n'importe-quoi
par-ci par-là, (comme par exemple des posts de blog? ;-)) Ou pourquoi pas trouver un job bien pépère et routinier,
traduire pour mon plaisir à côté et essayer de percer?
Je
ne sais pas trop, ça se bouscule dans ma tête, mais ce qui est sûr
c'est que ce métier m'attire depuis longtemps. M'imaginer bossant sur
les subtilités d'un texte entourée de dicos en tous genres avec une
tasse de thé fumante à la main, ça a pour moi une odeur de paradis.
Bosser chez-moi, dans mon cocon, à mon rythme! M'imposer mes propres
contraintes et ne pas subir... Vraiment, c'est un doux rêve auquel je
veux m'accrocher, et je vais essayer d'utiliser toutes les
circonvolutions de ma vie comme autant de tremplins pour y arriver.
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