mercredi 4 avril 2012

Des complexes


"Les autres ne remarquent jamais des 'anormalités' dans notre physique si celles-ci ne nous posent strictement aucun problème. Ce que l'on dégage sur la question est tout autre. Encore une fois, et on y revient à chaque fois, le monde est vraiment tel qu'il l'est à l'intérieur de nous. Il n'y a que ça à bosser, l'intérieur de nous."  

J'aime cette phrase lue sur le blog de Marie alias Une Chic Fille. C'est tellement vrai, c'est tellement ça. Je m'en suis souvent fait la réflexion. L'exemple le plus frappant est selon moi le rapport des hommes à leur calvitie. Ce n'est pas en soi un détail rebutant, à mon humble avis en tous cas. Ce qui peut être rebutant c'est l'homme qui essaie de camoufler sa perte de cheveux, genre le type qui se rabat une mèche en travers du crâne. *_* Comment vous dire... Affreux. Ou le mec qui laisse sa tignasse en friche sous prétexte qu'il n'en a plus beaucoup, justement, de tignasse. 
Ce sont ces deux notions qui rendent la calvitie laide: 1) la non-acceptation 2) le manque de soin. Parce qu'un homme qui a conscience de son "dégarnissement" et qui malgré tout prend soin de sa coupe de cheveux est un homme qui s'accepte. Et qui du coup grille son potentiel défaut.


Jude Law

Jason Statham
 
Jean Dujardin



 CQFD...


En fait la clé c'est l'assurance. Non pas l'arrogance et la prétention, mais l'assurance "sobre", je dirais. Avoir conscience de ses petites faiblesses et vouloir se débarrasser de l'impact négatif qu'elles pourraient avoir sur notre estime de nous-mêmes. 
Récemment, je me disais que j'avais beaucoup grossi. Que ma peau était redevenu laide et boutonneuse, que mon système pileux mutait, bref, que j'étais laide et irrécupérable. Puis, j'ai compris que c'était la maladie dont je commence à peine à me remettre qui parlait à travers mon corps. Et depuis, j'essaie petit à petit de reprendre le pas sur ce corps qui m'échappe, qui me fait me regarder comme une étrangère. J'essaie de me dire qu'il est ce que qu'il est à cause de la génétique, des hormones, de la maladie. Mais qu'il dépend surtout de comment je le vois, et par conséquent de ce que j'en fait. 

Du coup, ma peau me semble toujours dégueulasse mais un peu moins lorsqu'elle est lavée, soignée et maquillée. Et puis l'épilation ça existe, et puis assortir ses vêtements aussi. Et par un cercle vertueux, plus je m'occupe de moi plus j'ai envie de m'occuper de moi. Ma façon d'embellir mon corps devient plus pointue, je glane des astuces. Bref, j'essaie de prendre toute cette histoire de rapport au corps de façon mi-ludique, mi-rigoureuse. Je garde toujours à l'esprit de faire les choses dans mon intérêt. C'est là où je rejoins totalement Marie: "il n'y a que ça à bosser, l'intérieur de nous."

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